Un ours en peluche. Voici à quoi se résume la rencontre entre MERKEL et SARKOZY hier. Cette dernière a en effet penser à la petite fille du président en lui offrant un petit ours en peluche. L' attention est bien entendu louable, mais ne régle évidemment pas la grosse problèmatique qui se joue actuellement entre l' Allemagne et la France à propos de ce vaste chantier de l' Europe qui tourne de plus en plus au fiasco. L' Europe reste en effet au bord du gouffre. Bon, pour tout dire, ce n' est pas la première fois, et l' Europe est toujours là. C' est vrai, mais à force de tirer sur la corde, force est de constater que la situation est de plus en plus dramatique, et pourrait donc bien finir par déboucher sur une belle catastrophe. A force de faire semblant d' avoir trouver de solutions tous les matins, il va bien falloir véritablement passer à la caisse à un moment ou un autre. Malgré l' ours en peluche, l' entente entre Angela et Nicolas reste bien problèmatique. SARKOZY a beau sortir son discours habituel consistant à dire qu' ils sont d' accord sur un peu près tout, c' est évidemment le contraire qu' il faut entendre. MERKEL et SARKOZY ne parviennent toujours pas à se comprendre. Aucun accord n' a été trouvé entre l' Allemagne et la France, mais SARKOZY jure que ce sera fait mercredi prochain. Comme à l' accoutumé, il croit donc encore au miracle. Derrière ce beau " merdier ", en grosse partie politique, c' est la structure de cette bonne vieille Europe qui pose désormais problème chaque jour un peu plus. 20 ans après le traité de maastricht, nous voilà donc dans une " belle merde ". La fameuse monnaie unique a plus que du plomb dans l' aile. On ne parlera même pas de l' Europe politique qui fait désormais plus pitié qu' autre chose. La " belle entente " entre l' Allemagne et la France, orchestrée par SARKOZY himself n' est plus. Bon, à part quelques crétins, personne n' était cependant dupe. On se doutait bien qu' au moindre problème, tout ceci prendrait l' eau, mais bon, il fallait faire semblant d' y croire. En fait, les bons vieux problèmes de maastricht reviennent frapper à la porte. Les fractures sont de plus en plus nombreuses. L' Europe, qu' on le veuille ou non, ne parvient toujours pas à se construire, et ce 20 ans après maastricht. Alors bien sûr, tout ne se fait évidemment pas en un jour, mais là, avouons que cela commence à faire long. Très long même. L' Europe n' a finalement jamais été aussi fragile qu' à l' heure actuelle. SARKOZY en a évidemment bien conscience, et quelques mois avant les présidentielles, il est vrai que cela fait vraiment " tâche ". Cette Europe a 27 est donc devenue plus fragile que jamais. Résultat : il ne faut surtour pas parler des 27. Seuls l' Allemagne et la France sont désormais autorisés à parler. Problème : ces deux là s' entendent de moins en moins, pour ne pas dire qu' ils ne se comprennent plus du tout. Evidemment, cela commence à " gueuler " sérieusement à côté. Marre d' entendre seulement la voix de l' Allemagne et de la France. Les autres pays veulent également se faire entendre. Ils estiment qu' ils ont aussi leur mot à dire. MERKEL et SARKOZY ne l' entendent pas vraiment de la même oreille. C' est d' ailleurs le seul point sur lequel ils sont vraiment sur la même longueur d' ondes. Les " brebis galeuses " n' ont effectivement pas le moindre droit de la ramener, ce qui peut cependant être parfaitement compréhensible. Mais bon, tout ceci n' arrange évidemment pas cette vieille Europe qui a déjà tant de mal à se construire. David Cameron, guignol des temps modernes, comme bien d' autres, a protesté récemment. Il veut être consulté. SARKOZY s' est évidemment, à à assez juste titre d' ailleurs, empressé de le remettre à sa place. Cameron n' étant pas spécialement bien placé pour ouvrir sa gueule. Les britanniques pourrissent en effet l' Euro depuis des " siècles " et n' ont pas la moindre légiminité pour la " ramener ". Bref, cette tension de plus en plus manifeste, prouve bien que l' Europe a un très sérieux problème. On continue donc de tourner en rond, et mercredi prochain il y aura donc une énième réunion pour trouver une hypothètique énième solution à toujours plus de problèmes. SARKOZY a beau mettre " gentiment " la pression sur Angela, cette dernière n' est plus la seule à décider. Le parlement allemand a en effet de plus en plus de poids, n' en déplaise à la chancelière allemande qui ne peut désormais plus vraiment s' engager sans consulter les députés de la majorité. MERKEL n' a eu donc d' autres choix que de demander du temps à SARKOZY. Ce dernier, toujours très impatient, ne comprend pas l' attitude de MERKEL et continue donc de lui mettre la pression. La vision de la crise actuelle n' a de toute façon jamais été la même entre la France et l' Allemagne. En France, comme toujours, on accuse les marchés. Ce seraient donc les " spéculateurs " qui auraient aggraver les choses. Côté allemand, on s' en tient aux faits : la crise actuelle est dûe à la perte manifeste de la compétitivité de l' économie grecque, et surtout au non-respect du pacte de stabilité. L' approche est donc différente. Ces divergences mènent évidemment à des solutions diamétralement opposées. Pour la France, il faut tout faire pour éviter que tout le système finisser par " péter " en faisant donc en sorte de réduire la toute puissance des marchés financiers qui dictent plus que jamais leur loi. A Berlin, on ne cherche pas à combattre de manière absolue les marchés, même si on souhaiterait évidemment qu' ils soient moins imposants. Les allemands veulent mettre les brebis galeuses à l' amende en les " punissant " de manière drastique. Entre une France qui veut tenter " d' oublier ", et une Allemagne qui veut faire payer les fautifs, ce n' est évidemment pas gagné. Alors, en l' état actuel des choses, à savoir la situation de la Grèce, plus " merdique " que jamais, l' Europe choisit donc de restructurer la dette grècque d' au moins 50 %. En clair, il s' agit donc d' une belle " ristourne " à l' endroit de cette " belle " brebis galeuse. Pour limiter les dégâts, les banques seront évidemment recapitalisées à hauteur de 108 milliards d' euros. Une paille, pensez donc...
Un malheur n' arrivant jamais seul, notre SARKOZY national a également un problème avec le rôle de la BCE, qui, il faut bien le dire, a quand même fait un peu n' importe quoi au fil des des derniers temps, en outrepassant assez outrageusement son rôle, et là aussi, Allemands et Français ne se comprennent pas vraiment. Notre bon vieux SARKOZY veut que la BCE ne se contente pas de tenter de maintenir l' inflation, mais qu' elle continue à intervenir sur les marchés en rachetant de la dette bien " merdique " à souhait des sales brebis galeuses de cette Europe à bout de souffle. Chacun aura donc compris que nous sommes dans une sacré " merde " économique, mais également... POLITIQUE. L' Europe des guignols bat donc son plein, et pour encore un bon moment...