Le 10 mars 2000, l' indice américain NASDAQ atteignait son plus haut historique en séance, à savoir 5132.52 pts exactement. Actuellement il se trouve à...2358.95 pts. La fessée est donc plus que manifeste. Tout devait pourtant changer. Vite, très vite. Gare à ceux qui n' avaient rien vu venir. L' économie ne serait plus jamais ce qu' elle avait été durant des lustres. Une nouvelle ère était enfin née. Il y a dix ans pourtant, le capitalisme mondial assistait à l' éclatement d' une des plus " belles " bulles de l' histoire. La fameuse " net économie " qui devait tout dévaster sur son passage ne correspondait finalement qu' à du...vent !
Mais revenons quelquepeu en arrière. A cet " époque " qui parait déjà si lointaine, seuls 350 millions d' internautes étaient connectès à la toile contre plus d' un milliard et demi aujourd' hui. Depuis l' automne 1999, c' était pourtant la folie absolue. Les investisseurs veulent à tout prix du " net.com ". Les fonds de capital-risques ouvrent les vannes en grand en surestimant totalement la capacité des " start up " à devenir un jour rentables. Le mot " start up " est laché partout. On l' entend partout. Tout le monde veut monter sa " start up " et les investisseurs, de peur de louper le train qui est déjà en marche, sautent sur tout ce qui bouge. Le monde est en train de changer. Tout sera donc parfaitement rentable, plus tôt que tard. Il faut donc absolument en " être ". Tout juste si les capital-risqueurs prennent la peine de lire les business plans qu' on leur présente. Il faut signer vite. Très très vite avant qu' un autre dégaine. Toutes les idées font forcément bonnes. Personne n' en dout alors un seul instant.
L' économie traditionnelle va donc disparaitre. C' est une certitude absolue. Juste une question de temps. Tout se fera sur le net. Les agences bancaires fermeront, tout comme les supermarchés. Tout disparaitra. Une ère nouvelle est née. Puisqu' on vous le dit. L' an 2000 arrive à grands pas.
Alors, que restent-ils de ces années de folie douce ? Le monde a certes bien changé, mais finalement beaucoup plus lentement que prévu. La " populasse " continue de pousser son chariot au supermarché du coin. La grande distribution alimentaire par exemple, est justement un des secteurs qui a le moins profité de l' e-commerce. L' internet s' est bien entendu développé de manière fort massive durant la dernière décennie, mais progressivement. Des géants, tel AMAZON, YAHOO, ou encore E-BAY sont bien nés, mais on ne compte plus les " cadavres " de l' éclatement de la bulle " internet ". Soyons très honnêtes, la grande majorité des " start up " n' a pas survécu. Certains, peu nombreux, et fort chanceux il faut bien le dire, on quand même réussi à faire fortune en vendant du...vent...
Pourtant, certaines idées d' alors commencent à se réveiller aujourd' hui, tel le livre électronique par exemple. Mais comme chacun sait, il n' est jamais bon d' avoir raison trop tôt. Il faut toujours laisser le temps au temps. Les choses ne changent tout de même pas du jour au lendemain.
Il y a en effet toujours du monde dans les magasins. L' e-commerce n' as pas tout tué comme c' était prévu. Alors bien sûr, le commerce éléctronique, toujours en pleine expansion, ne connait pas vraiment la crise. En France, la croissance est à deux chiffres depuis deux ans, à savoir pas moins de 25 %. Dans le contexte actuel, c' est beaucoup. Mais il aura donc fallu attendre plusieurs années et l' éclatement de cette si fameuse bulle " internet " pour voir les choses changer.
L' économie " traditionnelle " est toujours bien là. Bien vivante. Pas sûr aujourd' hui qu' un individu n' ayant pas connu l' éclatement de la bulle " internet " sache ce que veut dire une " start up "... Tout est dit !
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