La polémique enfle. Si il ne s' agissait pas de près de 5 millards perdu, on pourrait en effet en rire. Mais il s' agit bien d' une réalité. Pourtant, ceux qui sont de la partie, commencent de plus en plus en remettre en question l' hypothèse du " trader fou ", qui serait seul responsable de la déroute que l' on connait. Le chapeau n' étant manisfement pas à la taille de l' intéressé.
Tout d' abord, il faut savoir que Jêrome Kerviel n' était pas un trader très performant. Il n' a en effet empoché " que " 100 000 euros l' année dernière. Son " bonus " de 1500 euros à peine, est dérisoire dans ce milieu, pour ne pas dire ( complétement ) ridicule.
Concernant les salles de marchés, il faut savoir que ce sont de véritables " bunkers ". On n' y entre pas comme dans un moulin. Il faut y montrer " pattes blanches " en permanence. Il existe en effet toute une série de contrôles permanents. Il y est par exemple impossible et interdit de disposer d' un téléphone portable, et ce, vous l' aurez compris, pour notamment, éviter les risques de délits d' initiés. En outre il faut savoir; comme vous pouvez aisément l' imaginer, qu' il est mpossible de se retrouver à faire des " heures supp " à 10 heures du soir dans une salle de marchés pour " bidouiller " un système. On voit donc déjà mal quand l' intéressé aurait pû élaborer son stratagème seul et sans complicité.
Pour ce qui concerne les différentes procédures de contrôle aux niveaux des positions engagées, il faut savoir qu' elles sont particulièrement nombreuses. Tant internes qu' externes, et que dans un groupe comme la Société Générale, il n' y a pas des dizaines de personnes, mais bien des centaines, employées à ce type de procédures complexes dont il est vraiment difficile de passer au travers, même si dans l' absolu tout est toujours possible. Auquel cas, Jérôme Kerviel serait vraiment fort, et l' ensemble des collaborateurs de la Société Générale, seraient quant à eux, de véritables " chèvres " !
Chronologiquement, on a également envie de sourire. La société générale aurait donc découvert " le pot aux roses " vendredi 18 janvier, et aurait intérrogé l' intéressé le lendemain, qui serait ensuite reparti tranquillement dans la nature. Le lundi suivant, la Société Générale aurait débouclé toutes les positions hasardeuses en attendant jeudi dernier pour révéler l' affaire comme par hasard. On ne parle même plus à cet instant, des 2 autres milliards engloutis dans le " subprime ". Ce même jour, le PDG du groupe, signifiait clairement qu' il ne savait pas où se trouvait Jérôme Kerviel. Ce qui est pour le moins étonnant pour un individu ayant été intérrogé, et ayant " plombé " 5 milliards. Quelques heures plus tard, ce dernier signifiait ouvertement qu' il n' était pas en fuite, mais qu' il se tenait à la disposition des autorités judiciaires.Tout ceci, n' est donc pas trés cohérent. A noter qu' une perquisition vient d' avoir lieu au domicile du trader hier soir. Soit quand même une semaine après la découverte de la fraude par l' employeur de l' intéressé.
L' hypothèse possible : la Société Générale, qui pratique le Trading à grande échelle, a très bien pû se " planter " complètement concernant l' évolution des marchés. Il ne s' agirait donc pas du fait d' un seul homme qui aurait fraudé, comme on a tout intérêt à le faire croire au bon peuple, mais d' équipes complètes de Traders du groupe qui auraient pris des positions hasardeuses. La Société Générale aurait donc très mal anticipé ce qui allait se passer, et se serait donc pris les pieds dans le tapis. Si tel était le cas, vous comprendrez aisément qu' il faille faire porter le chapeau à un seul homme. Il serait en effet particulièrement politiquement incorrect de dire que la Société Générale s' est essayée à la spéculation en se plantant lamentablement. Cela ferait vraiment désordre, à fortiori dans la situation économique et surtout politique, actuelle.
La rumeur agaçante : dans le milieu de la finance, il commence à circuler actuellement une rumeur très agaçante. Jérôme aurait touché une sorte de " SUPER BONUS " ( enfin ! ) pour porter un chapeau manitestement pas à sa taille. En échange de quoi, la Société Générale se serait engagée à ne pas trop " charger la mule " à l' endroit de Jérome Kerviel, ce qui expliquerait pourquoi il serait d' ailleurs toujours totalement libre au jour d' aujourd' hui. Ces éléments sont évidemment pour l' heure totalement invérifiables, et il est fort probable que nous ne connaissions jamais le fin mot de l' histoire.
Toujours est il, que le chapeau de Jérôme Kerviel n' est vraiment pas à sa taille...
Le dossier devenant à présent " politique ". Pas sûr que la transparence pourtant demandée haut et fort par Christine Lagarde concernant les marchés financiers, soit à l' ordre du jour dans ce dossier désormais " explosif "...