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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 09:10
En matière d' investissement, ou de trading. plusieurs possibilités s' offrent à vous. Soit vous optez pour un placement au " comptant ". C' est à dire, que comme son nom l' indique, vous achetez une part de l' entreprise en cash via des actions par exemple. Vous êtes donc " propriétaire " d' une part, plus ou moins grosse selon votre profil de l' entreprise choisie. en étant libre de faire ce que vous voulez. Soit les gardez, soit les vendre quand bon vous semble. Si l' entreprise choisie fait des bénéfices, et qu' elle est généreuse, vous pourrez toucher des dévidendes. C' est une prime versée annuellement en général, et variable selon les résultats de l' entreprise, et de sa politique à l' égard de ses actionnaires. En général, celui qui investit au " comptant " le fait pour une période plus ou moins longue, et est donc sujet à subir les éventuelles déboires de l' entreprise en question en particulier, ou ceux du marché en général. L' inconvénient de ce type d' investissement, est qu' en cas de turbulences importantes des marchés, l' intervenant reste comme figé, en étant incapable de déboucler une position pourtant particulièrement défavorable. Le " pas vendu, pas perdu ", relayé notamment pas des conseillers financiers, souvent peu compétents, pour ne pas dire inquiétants, est probablement le plus mauvais conseil en matière de placement boursier. Il y a en effet des sociétés qui finissent par déposer le bilan, et pas des moindres. Le cas de LEHMAN BROTHERS en est le " parfait " exemple. Il y en a d' autres, et notamment EUROTUNNEL en France. On plaçant son argent sur une période plus ou moins longue, on prend en effet le risque d' être paralysé en cas de grabuges,  sans être capable, psychologiquement parlant, de déboucler une position qui aurait pourtant dû l' être depuis un bon moment. Les investisseurs à moyen ou long terme, se doivent de travailler essentiellement avec la mm 20, et ce afin de limiter la " casse " au maximum.

Pour ceux qui sont plus actifs, il existe le SRD. C' est un service de réglement différé qui permet à l' intervenant de disposer d' une somme supérieure à son capital, à condition de déboucler sa position avant une date de liquidation mensuelle. Dans le cas contraire, il devra réaliser ses positions en les achetant.

Ce service présente l' avantage, qui peut être un inconvénient, d' avoir un effet de levier. En général il est de l' ordre de 3. Il fût de 5 chez certains brokers, mais crise oblige, peu l' autorisent au final désormais. Les risques étant en effet conséquents, et en outre, le CFD, nouveau produit sur le marché français, a quelquepeu " tué " le SRD. Le CFD n' ayant, en effet, contrairement au SRD, pas d' échéance particulière.

Dans la pratique, si vous possédez un capital de 40 000 euros, le BROKER mettra donc à votre disposition la somme théorique de 120 000 euros en SRD levier 3. Dans la pratique, il est cependant nécessaire qu' il y ait une marge de couverture. La somme allouée sera donc inférieure chez certains brokers. D' autres, vous laissent par contre le soin de prendre vous même vos précautions, sans même vous avertir en cas de grabuges au niveau de vos positions, et encore moins de les couper.  

Prenons un exemple.

Vous disposez donc d' un capital de 40 000 euros. Vous souhaitez trader le titre AIR FRANCE en SRD. Vous pouvez donc prendre une position de 120 000 euros ( 40 000 X 3 ). Tout se passe bien, et le titre prend 5 % en une journée. Vous avez donc une plus-value latente de 6000 euros.

Votre couverture ne sera alors plus de 120 000 euros ( 40 000 X 3 ), mais de 138 000 euros ( 40 000 + 6000 X 3 ). Vous avez donc une marge appréciable.

Inversement, le titre AIR FRANCE perd 5 %. Vous avez donc une moins-value latente de 6000 euros.

Votre couverture ne sera alors plus de 120 000 euros ( 40 000 X 3 ), mais de 102 000 euros ( 40 000 - 6000 X 3 ).

Dans ce dernier cas, vous êtes donc coinçé, et devez solder votre position en devant essuyer la moins-value latente qui devient du coup, bien réel.

Le lendemain, le titre reprend 8 %, mais vous n' êtes plus en position. Pour pallier à ce problème, il aurait donc fallu vous préserver une marge, et ce afin de ne pas devoir solder votre position.

Dans le cas qui nous occupe, vous auriez du vous octroyer une marge de manoeuvre d' au moins 20 %.

En disposant de 40 000 euros, vous auriez donc laissé 8000 euros de protection ( 40 000 X 80 % = 32 000 ) Au SRD 3, vous auriez pû prendre une position de 96 000 euros ( 32 000 X 3 ). La marge aurait été de 24 000 euros au SRD 3 ( 8000 X 3 ou 120 000 - 96 000 euros ). Ainsi, vous auriez pû assumer les éventuelles variations " intraday " notamment.

Vous aurez donc compris, que l' effet de levier, peut être aussi " magique " que dangereux. Il est donc indispensable de particulièrement soigner son entrée. Vous ne devez en effet jamais être en position de moins-value trop significative, et savoir couper très vite, si votre scénario s' invalide. Il en va de la survie de votre capital, qui est le moteur de votre réussite. Sans moteur performant vous n' avancerez en effet pas, et ce même si vous êtes le meilleur pilote du monde. SCHUMACHER, aussi doué soit il, ne pourrait pas faire de miracle au volant d' une 2 chevaux sur un circuit de F1.

Pour réussir, vous devez donc avoir un excellent, et très puissant moteur, au delà de vos qualités de pilotes. Vous devez donc prendre soin de votre moteur, et tout faire pour qu' il soit de plus en plus puissant, mais en évitant cependant la surchauffe.

Le CFD est basé sur le même principe que le SRD, mais sans date de liquidation. C' est donc très appréciable. " L' inconvénient " qui peut être un avantage, si on est dans le bon sens, et son formidable effet de levier, qui est en général de 10, voir même de 20.

En clair, si vous disposez d' un capital de 40 000 euros, vous pouvez trader 400 000 euros ( en théorie. Marge nécessaire dans la réalité comme on l' a vu plus haut ) ou encore 800 000 euros.

Si sur une position à 400 000 euros, le sous-jacent prend 10 %, vous avez gagné votre mise initial, à savoir 40 000 euros donc ( 40 000 X 10 = 400 000 X 10 % = 40 000 euros )

Dans le cas contraire, c' est à dire si le sous-jacent perd 10 %, vous aurez perdu la totalité de votre mise initial, à savoir 40 000 euros.

En poussant plus loin la logique de perte, l' intervenant peut se retrouver dans la désagréable situation, de, non seulement avoir totalement " cramé " son capital de départ, mais en plus de devoir de l' argent à son broker.

Un sous-jacent qui perd 15 % sur une position de 40 000 en levier 10, soit 400 000 euro, mène à une perte de 60 000 euros. Le capital s' est envolé, et votre broker vient de vous envoyer une lettre recommandée où il vous demande pas vraiment gentiment 20 000 euros dans les plus brefs délais. Montant que vous n' avez pas si certaintes précautions élémantaires n' ont pas été prises.

L' EFFET DE LEVIER reste donc DANGEREUX, et nécessite une expérience couplée à une réussite probante, ainsi qu' à une capacité à savoir reconnaitre ses erreurs, en coupant très vite une position qui devient perdante. La sanction peut être immédiate, et irrémédiable.

A bon entendeur...


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