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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 09:03
En France, on cultive l' art de l' exception. En permanence. Ce qui arrive ailleurs ne peut pas arriver en France. Ce n' est pas possible. On l' avait déjà vu avec le " fameux " nuage de Tchernobyl qui avait poliment " éviter " la France. Enfin presque, parcequ' à l' arrivée les politiques et autres guignols du même acabit avait fini par avouer que le nuage de Tchernobyl était finalement bien passé par la France. Probablement pour des raisons touristiques.  En matière immobilière, c' est exactement la même chose depuis un certain temps. Les " spécialistes " qui n' en sont pas, aiment à répéter que la situation n' est absolument pas comparable à celle des USA et de l' Espagne, et qu' il n' y a donc pas le moindre risque. Ce type de discours entendu est exactement le même que celui tenu il y a encore peu par l' Espagne justement. Depuis, cette dernière est en crise profonde, et ce alors que les politicards espagnols avaient inciter le bon peuple à devenir propriétaire en avançant, haut et fort, que l' économie était florissante, que cela allait durer, et que c' était donc le moment ou jamais. Le " bon peuple ", sur ces bonnes paroles, s' étaient alors précipité en masse pour acheter...à crédit bien évidemment. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, et aujourd' hui c' est évidemment la catastrophe en Espagne. Le marché s' est littéralement effondré en seulement quelques mois, mettant évidemment à mal toute l' économie du pays. Mais bon c' est en Espagne, et pas en France. La situation n' est pas comparable. Jamais comparable on vous dit. Sauf que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et qu' on voit donc mal ce qui est tellement différent.

Tellement peu différent que le PDG en personne de Kaufman & Broad, vient de plomber l' ambiance. Il vient en effet d' annoncer que le marché du logement ralentissait sensiblement à l' heure actuelle, et que les perspectives anticipées ne seraient pas tenues au deuxième trimestre. Selon le promoteur immobilier, les acheteurs seraient dans l' attente d' une part, et feraient en outre les frais de la frilosité des banques déjà bien mal en point. Bref c' est le scénario classique et on voit mal pourquoi la France, pays de l' exception à tous les niveaux, serait finalement épargné par une crise en la matière. Les français sont en train de faire le grand écart depuis un bon moment, et il ne semble pas plus à l' aise dans cette exercice que leurs homologues étrangers.

Le discours actuel des politicards et autres " spécialistes " est parfaitement en ligne et c' est pourquoi il y a quand même de quoi s' inquiéter. On commence à dire qu' il n' y a pas le moindre problème, en hurlant haut ef fort à qui veut bien l' entendre, qu' une situation n' est pas comparable à une autre. Par la suite, on évoque timidement, mais en faisant en sorte de garder son sang froid, qu' il y a effectivement quelques problèmes, mais que la situation est parfaitement en mains, que l' atterrissage se fera parfaitement en douceur, et que tout va donc bien dans le meilleur des mondes. Enfin troisième phase, c' est celle de l' Espagne actuellement. Le château de cartes s' éffondrent et les politicards qui faisaient mine de mâitriser une situation qui ne pouvait l' être se cachent. En France nous sommes actuellement en phase 2. A suivre...


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