Dans la série du minable d' HSBC, qui comptait donc revendre des données bancaires au...Liban, peu de monde se souvient d' un abruti du même acabit. Un certain Bradley Birkenfeld, dit " gorge profonde ", avait déjà essayé de s' amuser au même jeu. A savoir cracher dans la soupe, en essayant de se sucrer au passage. Ce pauvre idiot des temps modernes avait en effet dénonçé les activités illicites de la banque UBS au fisc américain, qui à l' image de la France avec l' informaticien d' HSBC, ne s' était évidemment pas fait prier pour les exploiter.
En collaborant donc avec le fisc yankee, B. Birkenfeld croyait donc s' en tirer à bon compte. C' était, pensait-il, la moindre des choses de la part des autorités américaines. Pour tout dire, il pensait même se faire sérieusement graisser la patte au passage. Dans sa collaboration avec le fisc américain, il avait donc été très actif, en lâchant donc tout le morceau.
L' ex-banquier d' UBS, qui avait d' ailleurs, au passage, quelques griefs personnels à l' encontre de son employeur, ne s' était donc pas gêner pour tout déballer. Ce qui allait devenir le scandale de la grande banque suisse, pesait en effet la bagatelle de pas moins de 20 milliards de dollars. Ce pauvre idiot, fort naif, avait donc fourni des milliers de noms de clients américains au fisc américain en dévoilant donc tous les rouages du système. De la même façon que le pauvre frustré d' HSBC, qui pour la petite histoire s' était fait rétrograder, notamment au niveau de sa rénumération. Chose que ce dernier n' accepta pas du tout.
Mais revenons à " gorge profonde ". Comme souvent dans la vie, rien ne se passera finalement comme prévu. L' ex-banquier, qui pour la petite histoire, menait grand train notamment à Zermatt, finira donc pas être juger. L' arroseur arrosé en quelque sorte.
Le jugement de cet idiot notoire a été rendu l' été dernier, de manière assez discrète en fait. La presse n' en ayant même pas fait cas. La sanction à l' égard de Bradley Birkenfeld est pourtant loin d' être anodine. La sentence du tribunal fédéral de Fort Leuderdale, en Floride, n' ayant effectivement pas été particulièrement tendre. " Gorge profonde " en a eu pour ses sous. Il a écopé en effet de 40 mois de prison ferme, et ce alors, que le procureur américain n' en demandait pas tant. Au vue de sa collaboration avec le fisc américain, " gorge profonde " pensait probablement s' en tirer avec une peine avec sursie. C' est vrai quoi, il a quand même sérieusement aidé le fisc américain. Sauf que...
Sauf que...la cour ne l' a pas vraiment entendu de la même oreille. B. Birkenfeld a pourtant bien essayé de jouer la carte de la repentance, en évoquant notamment le fait qu' il n' a pas pu tout dire quand il était encore en Suisse, mais qu' une fois aux Etats-unis, il avait vraiment collaboré volontairement. Ce à quoi, le fisc américain a répondu que ce n' était pas vraiment le cas.
Pour la petite histoire, il ne faut en effet pas oublier que " gorge profonde " avait en fait été finalement dénoncé par un de ses...clients. B. Birkenfeld avait donc fini par cracher dans la soupe par la force des choses, en pensant qu' il s' en sortirait finalement en effectuant le grand déballage. Mais c' était un peu vite oublier que le fisc ne fait jamais le moindre cadeau. Inutile de préciser que " gorge profonde " n' a pas touché le moindre sou, alors que le fisc américain lui avait justement fait croire le contraire. Etre aussi con pour un banquier, est quand même assez croustillant.
Comble de l' histoire, depuis le jugement de cet été, B. Birkenfeld ne purge pas sa peine. Il entrera en effet en prison le 8 janvier prochain. Le fisc américain lui a en effet laissé un délai pour qu' il puisse collaborer encore à plein. B. Birkenfeld est en effet devenu un sacré collaborateur pour le fisc américain, et gratuitement en plus...
Dans la vie, il ne faut jamais cracher dans la soupe, car par la suite, il faut bien souvent la manger quand même, et le moins que l' on puisse dire, est qu' elle a alors un goût très amer.
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