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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 09:14

Après le fameux rally né il y a un mois il fallait s' attendre à ce que les choses finissent par se calmer. Les intervenants continuent donc de prendre leurs bénéfices en mettant donc à mal l' indice de référence. Ceci étant, il n' y a pas péril en la demeure, et après une phase de consolidation plus ou moin appuyée, et somme toute assez logique, tout devrait à nouveau rentrer dans l' ordre. Le mouvement de fond reste en effet haussier et on sent bien que la " machine " économique repart peu à peu, même si tout n' est évidemment pas gagné. De toute façon, comme vous le savez déjà, la progression de la Bourse n' est jamais linéaire. Les marchés progressent et reviennent en effet sur leurs pas par la suite, avant de repartir à nouveau. Reste donc à savoir à quel niveau le CAC peut se reprendre. Le niveau de la mm 20 étant relativement proche, à savoir à 3389 à l' heure actuelle, il peut donc être envisageable que l' indice de référence aille faire un petit tour à ce niveau lors des séances à venir. A surveiller donc...
























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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 08:40

Le numéro un mondial de l' agro-alimentaire vient de publier des résultats semetriels supérieurs aux attentes des analystes. Le géant suisse annonce un bénéfice en lègère baisse de 1.9 % à plus de 5 milliards de francs suisses pendant que son chiffre d' affaires affiche une progression de 3.5 % à plus de 52 milliards de ce même francs suisses. Les analystes s' attendaient à environ 4.8 milliards de francs suisses. Dans le même temps, Nestlé a annoncé qu' il s' attendait à une amélioration des volumes pour le deuxième semestre avec à la clé une meilleure marge opérationnelle.





























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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 15:09

En pleine crise financière, l' illustre SARKOZY avait cru bon de tirer à boulets rouges sur les TRADERS. Il faut préciser que " l' épisode " KERVIEL avait défrayé la chronique. L' occasion était donc trop belle pour ne pas en profiter. Par la suite, " on " avait quand même expliqué au complexé de l' Elysée qu' il n' était pas forcément bon de tirer sur les financiers en général et les TRADERS en particulier. La crise financière pouvait en effet représenter une occasion unique pour PARIS. La CITY de LONDRES connaissait, une fois n' est pas coutume, de sérieux déboires. C' était donc l' occasion du siècle martelait-on à SARKOZY qui continuait à faire la sourde oreille. SARKOZY a en effet toujours détesté les financiers. Ils n' aiment pas ces " gens " qui agissent dans l' ombre, alors que lui fait tout le contraire, en faisant de la " mousse " en public. Mais, lui répétait-on, la CITY etait à terre, et il fallait donc en profiter. L' occasion ayant en effet peu de chances de se représenter. PARIS n' ayant en effet jamais été crédible sur le terrain des places financières. Pour un pays comme la France, c' est un handicap certain. Il faut dire que la volonté de devenir une place de premier plan n' a jamais été réellement affichée. Aucun président de la République française n' ayant été en effet fan du monde financier. Dèja de son temps, F.MITTERRAND avait un " problème " avec les financiers. Le phénomène n' est donc pas vraiment nouveau et explique la raison pour laquelle PARIS n' est jamais devenue une place financière digne de ce nom. Avant la crise, les places anglo-saxonnes étaient donc à des années-lumières de PARIS, qui n' ayant pas peur de le dire, n' a toujours attiré que les...LOSERS avec un grand " L ". Aucune Financier n' a en effet jamais rêver de faire carrière à PARIS. Pour se " griller " dans le monde entier, il n' y a pas mieux. PARIS restait donc condamner à jouer les seconds couteaux. La crise a changé la donne, ou en tout cas, pouvait la changer. La déroute de NEW-YORK, et donc de la CITY était en effet une occasion unique. Christine LAGARDE qui n' est pas forcément idiote à plein temps, l' a compris avant les autres. La plus " américaine " des françaises a en effet compris bien avant son maître absolu, qu' il fallait faire quelquechose. Mais SARKOZY ne voulait pas en entendre parler. Notre " capricieux " national restait camper sur ses positions en ne voulant pas entendre parler des Financiers purs et durs qu' ils détestent par dessus tout. LAGARDE ne lâchera cependant jamais prise, et continua de promouvoir son idée.

Peu à peu, l' indécrotable SARKOZY commença à pourtant se laisser convaincre. En écoutant bien, il était même possible d' entendre de sa part, que PARIS pouvait devenir une grande place financière digne de ce nom. Si si, il l' a bien dit. Pas souvent certes, mais il l' a dit. A force d' entendre les arguments de son petit caniche préféré, alias C. LAGARDE donc, il en fût même convaincu. Il commença même à en rêver d' autant que SARKOZY adore réussir là ou les autres, et notamment ses prédecesseurs, essuyent de cuisants échecs. Cela flatte en effet son égo qui a tant besoin de cela. Son dernier coup en date en la matière : la TVA à 5.5 % évidemment. Se " payer " CHIRAC, son ennemi préféré, était en effet une occasion qu' il ne pouvait en effet pas rater. Tout le monde pouvant en effet s' apercevoir que SARKOZY ne fait pas les choses dans l' intérêt général, mais pour flatter son " petit " égo un rien défaillant. L' idée de faire-enfin-de PARIS une place financière digne de ce nom a donc commencé à vraiment plaire au complexé du Faubourg Saint Honoré.

Mais voilà que la BNP-PARIBAS se fait bêtement " pièger " avec la fameuse histoire des bonus. Et le moins que l' on puisse dire c' est que cela tombe mal pour PARIS. Très mal même. Alors que SARKOZY était désormais convaincu de la nécessité de faire de PARIS une grande place financière, voilà qu' une nouvelle polémique naît au plus mauvais moment. En plein été, en pleines vacances de sa Majesté. Et bien entendu, il fallait-une fois encore-tout faire pour calmer ce peuple de demeurés. En plein été, il a donc fallu ressortir la machine à " démago " qu' on avait rangé pour les vacances. LAGARDE a donc demandé un rapport dans l' urgence, mais à rendre à la...fin de l' année, en ajoutant quelques heures plus tard qu' il était normal que les TALENTS soient rénumérés à leur juste valeur. SARKOZY, quant à lui, se contentant d' utiliser la machine à " démago " remise en marche spécialement pour lui.

Cette " histoire " des bonus arrive donc au plus mauvais moment, et risque bien de mettre un terme au grand projet de PARIS en matière de Finance. Pour une fois que SARKOZY était enfin d' accord, cela tombe en effet au plus mal. L' occasion est donc en phase d' être loupée. Ces fouille-merde de LIBERATION auraient en effet pû faire une effort pour fermer leurs gueules même si le sujet est vendeur auprès du " brave " peuple. SARKOZY a cependant sa méthode habituelle, à savoir celle de faire le dos rond quand la polémique naît. Il suffisait juste de donner rendez-vous après les vacances, une fois que le bon peuple aura de nouveau le nez dans le guidon. Reste à savoir à présent si PARIS a vraiment les moyens de ses ambitions pour devenir une place financière digne de ce nom. Très honnêtement, la mentalité française ne le permettra pas. C' est dommage, car il est vrai que la déroute de la CITY était une occasion unique qui ne risque pas de se reproduire de sitôt. Paris ne sera jamais une place financière. Quand à la CITY, elle est de nouveau prête à le devenir. GORDON BROWN se contentant de " jouer " les offusqués pour mieux " enfumer " son peuple au moins aussi demeuré que celui de SARKOZY.

Les meilleurs TRADERS continueront de fuir la France, c' est une certitude. Heureusement que les plus grandes françaises ont des filiales au sein de toutes les places financières du monde. C' est déjà ça.

























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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 09:42

Le TOP DEPART vient d' être donné aujourd' hui. Dans une opération en collaboration avec le célèbre site de vente en ligne eBay, GM va mettre en vente des voitures neuves. Par ce biais, l' ancien géant compte bien se refaire une santé. On parle même déjà d' un retour en Bourse à l' horizon 2010. Cette offre sera cependant réservée aux seuls internautes californiens. Les ristournes accordées aux intéressées promettent d' être alléchantes. Cette opération peut paraître assez banale mais c' est, mine de rien, une véritable révolution. Au final ce sont pourtant près de 25 % des concessionnaires GM qui vont disparaîtrent. GM s' est en effet montré très intéressé par ce nouveau concept de vente, qui avait déjà testé par certains concessionnaires du groupe. L' opération se tiendra jusqu' au 8 septembre prochain.


















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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 14:05

C' est désormais un fait; l' économie allemande s' est bien remise en marche. Pour le mois de juin, par rapport au mois de mai, l' excédent commercial allemand est en effet en hausse significative de plus de 28 % à 12.2 milliards d' euro, là où les analystes s' attendaient à 10.7 milliards. Ceci étant, malgré ces bon chiffres, l' excédent commercial de l' Allemagne est encore loin du niveau d' avant la récession. De janvier à juin 2009, les chiffres présentés sont en effet inférieurs de près 45 % à celle de la même période de 2008. Le pire s' éloigne cependant à vitesse significative.

























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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 13:53
Après être allé toucher les 3500 pts vendredi dernier, le CAC marque une pause. Il évolue en effet actuellement juste au dessous de ce niveau à 3495 pts exactement. Rien à signaler de particulier donc.























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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 10:17
Thomas Valais, 34 ans est Gérant de Fortune chez ABC CAPITAL à Genève. Il nous livre sa vision des choses. Il est notamment spécialiste des valeurs immobilières.



zone-trading : Alors, sortie de crise ?

Thomas Valais : Nous avons de bonnes raison de le croire, même si la " machine " économique ne va pas se remettre en route du jour au lendemain. Le pire semble être derrière nous.

Certains, de plus en plus nombreux d' ailleurs, parlent d' une crise " mascarade ". On aurait charger la mûle pour être plus compétitif

Si on regarde par exemple ce qui se passe au niveau des " grosses " banques américaines, on peut en effet se poser quelques questions. Plus de 50 banques régionales américaines ont fait faillite. Cela ne peut donc que profiter à certaines autres si vous voyez ce que je veux dire.

Pour prendre l' exemple de ces " petites " banques, les autorités américaines ne sont absolument rien fait, comment expliquez vous cela ?

Comme le faisait très justement remarquer un intervenant ici il y a quelques temps, on ne prête qu' aux riches.

L' opinion publique a du mal à comprendre les raisons de cette crise. Quelle est sa véritable origine ?

Au départ il s' agissait de faciliter l' accès à la propriété pour des ménages qui, sur le papier, ne pouvaient absolument pas y avoir droit. Les responsables politiques ont donc décidé d' ouvrir les vannes du crédit à risques. Les spécialistes du crédit hypothécaires notamment, se sont bien évidemment précipités sur ce nouveau marché qui promettait d' être très rénumérateur.

On ne prête pourtant pas qu' aux riches ?

Dans ce cas précis non. Bien au contraire. En fait les populations à risques sont très intéressantes.

Comment ça ?

Paradoxalement, un ménage modeste est bien plus intéressant qu' un ménage qui ne l' est pas. Il est en effet bien plus rénumérateur de placer un prêt auprès d' un ménage modeste. Les " pauvres " rapportent bien plus que les " riches ", sur le papier tout du moins. Comme nous avons pû le voir, le niveau des taux des " subprimes " étaient en effet astronomiques. Un emprunteur averti n' aurait jamais accepté un tel niveau.

D' autant que le système américain reste très permissif en la matière. On " vend " en effet un crédit, comme on pourrait vendre un aspirateur au pays de l' Oncle SAM

Oui effectivemment. Les américains restent des spécialistes pour faire feu de tout bois. Ailleurs, si vous souhaitez obtenir un prêt, il vous faut pousser la porte d' une banque ayant pignon sur rue. Aux Etats-unis, quelqu' un sonne chez vous, et vous propose un aspirateur, ou un...prêt hypothècaire. C' est aussi simple que cela, et on comprend mieux les dérives.

Les autorités américaines n' ont cependant toujours pas compris apparemment. Le " système " étant toujours à l' ordre du jour aux USA.

Rien n' a changé en effet. Il est toujours possible d' aller solliciter un ménage modeste pour lui proposer un prêt à taux démentiel. Rien n' a changé. Alors bien entendu, par la force des choses, les sollicitations des ménages modestes sont en période de calme plat, mais sur le papier rien n' a changé. Ce sera de nouveau possible demain.

Inquiétant non ?

Bien sûr. La responsabilité est avant tout politique, mais force est de constater que les politiciens, de tous les pays, sont complètement déconnectés des réalités économiques.

Soyons très clair pour nos lecteurs. Si un ménage américain modeste décide demain de demander un prêt hypothécaire pour acquérir une maison, il le peut ?

Rien n' a changé. Il le peut bien évidemment, et je vous invite à ce propos à aller sur les sites des spécialistes américains du crédit hypothécaire pour vous rendre compte que les conditions d' accès restent étonnement peu restrictives.

Cela paraît démentiel.

Ca l' est. Mais c' est toujours ainsi. Les choses ne changent jamais vraiment dans la vie.

A ce propos justement, on nous rabat les oreilles en permanence, en évoquant que le monde a changé, ou tout du moins qu' il va forcément le faire.

Les choses changent dans la continuité, mais pas de manière radicale. Il n' y a pas un " avant " et un " après ". Ces voeux pieux ne peuvent émaner que de personnes naives. La crise actuelle est un accident de parcours en fait.

Un " accident " de parcours qui coûte quand même très cher.

Très cher en effet, d' autant que le montant total de la facture n' est pas encore connu actuellement, et que personne ne sait encore comment et quand elle va être acquittée.

Revenons un peu sur ces fameux " subprimes ". Pour quelles raisons les ménages à risques sont-ils si intéressants ?

D' une part, comme signifié un peu plus haut, parcequ' ils rapportent beaucoup, mais en étant finalement pas tant à risques que cela, mais en théorie uniquement.

Les taux supérieurs à la moyenne permettent de se prémunir contre le risque ?

Oui bien sûr. Mais c' est un peu plus compliqué que cela en fait. Quand vous prêtez de l' argent à une personne modeste, il est normal que le coût de l' argent soit plus cher que pour une personne qui a les reins plus solides. Mais là on a vraiment dépassé les bornes. Le coût de l' argent était vraiment excessif, et sans rapport avec le risque initial, mais une fois encore, sur le papier, pas dans la réalité.

Quel était le raisonnement des spécialistes du crédit hypothécaire  ?

Fort simple. Prêtons de l' argent ( cher ) aux revenus modestes, en chargeant vraiment la barque, c' est à dire en se rénumérant bien plus que de raison sur le risque, en se justifiant justement avec ce même risque. Sans qu' en fait il y ait vraiment de véritable risque à l' arrivée.

Comment ça " pas de véritable risque à l' arrivée " ?

Sur le papier, quand vous faites un prêt hypothécaire à une personne modeste pour qu' elle devienne propriétaire, vous ne prenez en fait pas grand risque, pour la bonne et simple raison, qu' au pire des cas, vous allez " récupérer " son bien immobilier. Mais il s' agit d' une théorie sur le papier, or, dans la réalité, les choses ne se passent jamais comme sur le papier.

On revient donc à cette logique que le marché immobilier ne peut que progresser.

Exactement. Tout le monde y croit toujours. Cela recommencera un jour ou l' autre. Vous verrez.

Donc, résumons un peu pour nos lecteurs : une société X de prêts immobiliers prêtent donc de l' argent cher, même très cher, à des ménages modestes, en se disant qu' en cas de défaillance éventuelle des intéressés, il lui suffira de récupérer le bien financé. Le risque est alors nul, et dans l' absolu, la defaillance peut donc même devenir une bonne affaire pour la société en question.

Exactement. Sauf que. Sauf que si le taux de défaillance est dérisoire, c' est évidemment intéressant. Mais quand le taux de défaillance atteint des proportions astronomiques, comme ce fût le cas, c' est évidemment la catastrophe. Vous pouvez en effet récupérer tous les biens que vous voulez, vous ne parviendrez plus à les vendre. Il n' y aura plus d' acheteurs en face, et loi de l' offre et de la demande oblige, la dépréciation sera alors massive.

Tout pourrait recommencer un jour ou l' autre ?

Tout recommencera un jour ou l' autre.

La " solution " consisterait alors à ne prêter qu' aux riches ?

Oui. En théorie tout du moins. On entre alors dans le grand débat de fond sur le capitalisme.

Comment se fait-il tout de même que tout le monde se soit engouffré dans cette brèche sans réfléchir une seule seconde sur les éventuelles conséquences ?

Tout simplement parcequ' il y avait des " dollars " à faire. L' argent rend aveugle.

Le monde n' a donc pas changé ?

Le monde change dans la continuité, mais l' homme ne change jamais. Mais s' il ne change pas, c' est peut-être tout simplement une question de...survie. L' être humain reste un angoissé, et fait donc les choses pour survivre. Et pour survivre, il faut parfois " manger " son semblable.

Pourquoi selon vous, les " capitalistes " accumulent t-ils autant de richesses sans réel désir de les partager ?

Encore une fois pour une quesiton de survie. Plus vous êtes angoissé, plus vous allez accumuler.

Les capitalistes seraient donc de grands " angoissés " ?

Je vais vous donner un exemple très précis. J' ai parmi mes clients un homme de 78 ans qui possède, tenez vous bien, pas moins de 47 appartements sur le bassin genevois. Il vit pour sa part dans un appartement somme tout assez modeste. Il possède en outre un portefeuille de placements financiers largement assez fourni. Cette année, en 2009 donc, et dès le premier jour de l' année, il me téléphonait chaque jour à 9 heures pour savoir qu' elle serait la tendance du jour. Pendant quelques semaines je lui ai répondu courtoisement, sans savoir qu' il possédait autant d' actifs immobiliers. Etant donné la situation du moment, son " angoisse " concernant ses placements financiers pouvait donc être légitime. La situation s' aggravant, son angoisse prenait des proportions inquiétantes. J' ai donc proposé à ce monsieur de me rendre visite. J' ai alors découvert un homme térriblement angoissé, malheureux. me disant que le coût de la vie augmentait sans cesse. J' ai tenté de rassurer ce brave homme, et après l' avoir racompagné, j' ai croisé un de mes collègues en lui disant : " pauvre type, ça fait de la peine, espérons que le marché remonte ". Mon collègue s' est alors mis à rire en me disant : " tu sais combien ce bougre pèse ? Il a la moitié de la ville ". J' avais du mal à y croire mais c' était vrai. J' ai reconvoqué ce monsieur, et lui ait presque passé un savon, en lui demandant ce qu' il en était. Il me dit alors qu' il avait effectivement 47 biens immobiliers sur le bassin genevois. Je lui signifie alors qu' il n' avait alors aucune raison de s' angoisser par rapport à la dépréciation de ses placements financiers, qui représentait une valeur totalement dérisoire par rapport à celle de ses actifs immobiliers. A ma grande stupéfaction, il me dit alors : " je déteste le capitalisme, il m' a rendu fou et malheureux ". En " creusant " un peu, je me rend compte que ce " brave " homme est en froid avec ses enfants, et que son épouse ne supportait plus ses angoisses et qu' elle a préféré partir depuis bien longtemps. Il m' évoque alors le fait qu' étant jeune, marié, il ne parvenait même pas à payer son modeste loyer, mais qu' il était finalement heureux, et bien moins angoissé à cette époque. Il m' avoua alors que toute sa vie avait été construite afin de pallier à ses angoisses. En forme de boutade, mais peut-être pas tant que cela, il me lança : " il devrait y avoir une loi interdisant de posséder plus de 2 ou 3 biens immobiliers ". Et régulièrement, il me téléphone en me disant : " vous avez vu, le marché immobilier s' écroule à Genève... "

L' être humain reste en effet sujet à l' angoisse, rien ne changera à ce niveau là.

Oui. L' homme accumule pour pallier à ses propres angoisses existentielles.

Merci pour cette entretien.

C' est moi qui vous remercie. Au plaisir.


Lire EGALEMENT :

Brice Lombardini, Gérant : " Ne crions pas victoire trop vite "

Marc Duvalier, TRADER : " nos bonus n' ont rien d' indécents "

Marie N., TRADER : " Nous en avons assez de cette vindicte ! "

Charles Goussard, TRADER : " rien n' a changé, fort heureusement..."

Camille Martini : " Il y a encore un potentiel de hausse "

Amandine Rochet, gérante de fortune







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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 15:24
Brice Lombardini, 33 ans, est Gérant chez Century Financial à Genève. Il nous livre sa vision actuelle du marché. Notamment spécialiste des marchés actions français, il gère à lui seul plusieurs millions de francs suisses sous mandat.




zone-trading : le marché a touché à plusieurs reprises les 3500 pts, est-ce la fin de la crise ?

Brice Lombardini : peut être la fin de la crise financière, mais certainement pas de la crise économique. Il va encore falloir du temps, beaucoup de temps.

Pourtant de nombreuses banques ont affiché de respectables bénéfices

Oui, mais il s' agit essentiellement de revenus liés aux activités de trading. La banque de détail reste sérieusement à la traîne.

Voyez vous tout de même les " gros " clients revenir en ce qui concerne la gestion sous mandat ?

Oui, mais il parait bien hâtif d' en tirer des conclusions. Nous bénéficions en effet de la désaffection de la clientèle de certaines grandes banques

Telle UBS notamment ?

Oui, effectivement.

A ce propos, une " anecdote " circule. De nombeux clients d' UBS, américains notamment, se seraient fait remercier par cette dernière, en se retrouvant donc à " traîner " dans les hotels genevois avec leurs valises de billets en attendant de trouver des établissements financiers qui veuillent bien les accueillir, c' est vrai ?

Je n' ai pas pour habitude de commenter les rumeurs, qui restent monnaie courante dans notre milieu. Après, on peut toujours dire qu' il n' y a peut être jamais de fumée sans feu.

Plus " personne " ne veut de la clientèle d' UBS paraît-il

Au moment de la tourmente probablement, mais avec le temps on trouve toujours des solutions.

Pour vous, le 9 mars c' est le point bas ?

Probablement, mais il faut toujours faire attention en matière de Bourse. Ne crions pas victoire trop vite.

Nous venons d' assister encore un à un superbe rally, qu' en pensez  ?

Un certain nombre d' acteurs reviennent peu à peu sur les marchés actions après avoir favorisé l' obligataire. Il est donc logique que le marché se reprenne, d' autant que nous avons également pû apprécier d' intéressantes publications, mais la prudence reste de mise. Ne nous emballons pas trop vite.

Pensez vous qu' il puisse opportun d' investir actuellement pour l' investisseur " lambda " ?

Il faut faire attention. On pourrait même être tenté de dire que c' est déjà un peu tard. Il est toujours dangereux de se placer en période d' euphorie. Il vaut donc mieux attendre le point bas d' une consolidation pour se placer, en prenant soin de diversifier son portefeuille de manière optimale.

Trouvez vous le cours actuel des valeurs intéressant ?

Les valeurs ne sont pas spécialement bon marché, même si elles peuvent le paraître à certains égards.

Quand voyez vous la " véritable " sortie de crise ?

Bien malin qui peut le dire. Je ne me risquerais donc à aucun pronostic. Toujours est-il que cela peut prendre du temps. Beaucoup de temps.

Pourant, certains " spécialistes " l' évoquent déjà

Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. On peut donc dire tout et n' importe quoi.

Pour vous, le bout du tunnel est donc encore loin ?

Apercevoir une lumière au loin ne veut aucunement dire qu' il s' agit de celle de la sortie. Il peut en effet s' agir de celle d' un " refuge " intermédiaire.

Quelle est l' ambiance du moment vous concernant ?

Nous restons très attentifs, et donc quelquepeu méfiants. Au point de vue de l' économie réelle, on voit encore bien que la situation reste particulièrement préoccupante. Personne ne peut le nier. On risque d' entendre le mot " CRISE " pendant encore un bon moment. Il ne faut pas se faire trop d' illusions.

Vous semblez quelquepeu pessimiste, notamment comparativement à certains de vos collègues

Je dirais plutôt objectif. Après c' est l' histoire de voir la bouteille à moitié plein ou à moitié vide. Je préfère rester néanmoins prudent. En s' attendant au " pire ", on ne peut ainsi être déçu à l' arrivée. Si tout rentre dans l' ordre plus vite que prévu, ce sera alors une agréable surprise d' autant plus appréciable pour tout le monde.

Peut-on changer le " système " afin d' éviter une autre crise à l' avenir ?

Fondamentalement NON. Je n' y crois pas un instant. Les crises font de toute façon partie de la vie. Dans un couple, tout le monde traverse des crises. Elles sont inévitables. Après, il est toujours possible d' améliorer les choses, mais vous ne parviendrez pas à changer votre partenaire de manière fondamentale. Dans tous les autres domaines c' est la même chose.

La polémique fuse à nouveau concernant les TRADERS. Qu' en pensez vous ?

Je ne fais pas le même métier que les TRADERS que je respecte. Je ne peux donc apporter de jugement les concernant. Il convient néanmoins de préciser qu' ils font un métier qui reste très difficile.

En tant que gérant, combien gagné vous ?

Mon salaire est composé d' un fixe, plus une part variable. Au final, je gagne environ 12 000 francs suisses par mois ( environ 8000 euros ), avec de nombreux avantages à la clé, tel l' hébergement à tarif très préférentiel.

Etes vous satisfait de cette rénumération ?

Je ne pense pas à avoir trop à me plaindre, même si certains de mes collègues peuvent gagner bien davantage.

On est quand même loin des salaire des TRADERS, non ?

Oui bien sûr. Mais il n' y a quand même pas que des TRADERS qui touchent des millions.

Vous évoluez quand même dans un métier de " requins ", n' est pas trop dur à gérer au quotidien ?

En tant que Gérant, ce n' est quand même pas tout à fait la même chose. Cela reste largement acceptable.

Le capitalisme a t'il trouvé ses limites ?

Vaste et intéressante question évidemment. Y répondre à un instant paraît cependant bien délicat. Il ne faut cependant pas voir le capitalisme comme étant la panacée absolue. On peut s' apercevoir qu' il a en effet de nombreux défauts, mais il reste quand même beaucoup plus efficace que le communisme, c' est le moins que l' on puisse dire.

Le communisme semble pourtant revenir à la " mode "

Oui. C' est inquiétant, même si dans l' absolu cela n' a rien de vraiment étonnant. Les " gens " ont dû oubler les catastrophes liées aux différents régimes communistes, ou alors ne l' ont jamais sû.

Pensez vous que les peuples peuvent se révolter ?

C' est toujours possible, mais très honnêtement je ne pense pas. Les gens me paraissent " fatigués " et surtout résignés. Ils acceptent peu à peu le " système " actuel.

Pourquoi selon vous ?

Car ils n' ont pas le choix. Il faut bien qu' ils s' occupent de leur propres intérêts, en faisant en sorte d' avoir quelquechose dans leur assiette le soir arrivé. Ils ont manifestement d' autres chats à fouetter que de se poser des questions, même s' ils s' en posent quand même au fond d' eux mêmes.

La société est devenue individualiste au fil du temps. C' est devenu l' ère du chacun pour soi.

Chacun pour soi, et Dieu pour personne comme disait un ami. C' est vrai. C' est un fait. Mais c' est d' une logique implacable. Les gens ont tout simplement peur. Pour eux, pour leurs enfants. Ils se replient donc sur eux mêmes.

La crise a rarement été aussi violente, et pourtant la " gauche " ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Etrange paradoxe non ?

La gauche a toujours une attitude passive, où qu' elle se trouve. Elle dénonce un système mais n' a aucune autre alternative. Parler c' est bien, mais agir un minimum c' est mieux. De plus, la droite a toujours une image plus dynamique, et en temps de crise on préfère toujours le dynamisme à la passivité, c 'est plus rassurant, même si ce n' est pas forcément plus efficace à l' arrivée.

Crise financière, économique, sociale, et politique non ?

Oui, crise politique évidemment. Personne n' est dupe. L' opinion pense que le système politique est pourrie, mais sait très bien qu' il n' y a pas d' autres alternatives. Sinon c' est l' anarchie.

A une époque, pas si lointaine, on parlait de mondialisation " heureuse ", on en est loin.

Une fois de plus, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Ceux qui ont sorti de telles inepties vivaient assurément dans un autre monde. La mondialisation ne peut pas être heureuse. C' est même tout le contraire.

Pourquoi ?

Il se trouvera toujours un pays où fabriquer une paire de chaussures coûtera bien moins chère que dans un autre.

Un monde " meilleur " n' est-il donc pas possible ?

Je crois, hélas, qu' il va falloir attendre un peu, même si les choses s' améliorent toujours peu à peu. Mais inévitablement on regarde la pelouse du jardin de son voisin, et on a l' impression, souvent justifiée il faut bien le dire, qu' elle est bien plus verte que celle du sien

En vous remerciant, bonne continuation.

Merci à vous.


Si vous aussi, vous êtes un acteur du secteur de la Finance, venez en parler en nous contactant.


Lire aussi


Marc Duvalier, TRADER : " nos bonus n' ont rien d' indécents "

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Amandine Rochet, gérante de fortune


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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 08:54

Marc Duvalier. 29 ans, est TRADER dans une grande banque suisse. Il tenait à s' exprimer sur la polèmique du moment.

zone-trading : vous en prenez à nouveau pour votre " grade " en ce moment.

Marc Duvalier : Nous commençons à en avoir l' habitude, même si c' est toujours un peu déplaisant.

D' où venez vous ?

A la base je suis français. J' ai commencé ma carrière à Londres, ville de la Finance par excellence, et je travaille à présent en Suisse depuis un an.

Il reste énormément de " fantasmes " autour du métier de TRADER, pouvez vous expliquer ce métier en quelques mots ?

Le TRADER est un spécialiste de la Finance qui intervient sur une multitude de marchés. Certains font du trading sur les actions bien évidemment, mais cela peut-être sur les produits dérivés, les matières premières, ou plein d' autres choses. Certains font en effet du trading sur le...porc. Tout se trade au final. Un TRADER achète ou vend un produit à un moment donné en essayant de faire une plus-value pour le compte de son employeur, ou même pour son propre compte dans certains cas.

Vous êtes en quelque sorte des commerçants ?

Oui, c' est une façon de voir les choses. Nous achetons un " produit " à un certain prix, dans le but de le revendre à un prix supérieur.

Dans la tête des gens, TRADER rime cependant avec " FRIC " et " FRIME "

Je ne suis pas dans la tête des gens, et ne peut donc pas vous répondre de manière fiable. Nous ne cachons cependant pas que l' argent nous intéresse. Il ne faut en effet pas oublier que cela reste le nerf de la guerre. Nous sommes là pour faire de l' argent. C' est le coeur de notre métier. Pour le reste, vous connaissez beaucoup de gens qui n' aiment pas l' argent ? Moi j' en connais pas.

Comprenez vous cependant que les " braves " gens qui rament au quotidien puissent être un peu écoeurés quand ils entendent sans cesse parler de bonus ou autres parachutes dorés ?

Tout d' abord, ne confondons pas tout. Les bonus dont vous parlez, n' ont strictement rien à voir avec la parachutes dorés. Les parachutes dorés sont des assurances en cas de crash pour un dirigeant d' entreprise. Peu importe les résultats. Un dirigeant peut avoir coulé sa " boîte " et se voir doté d' un magnifique parachute doré pour atterrir dans les meilleures conditions. A ce propos, et sans vouloir défendre ceux qui en bénéficient, il est important de savoir que les parachutes dorés en question sont négociés en parfait accord avec tous les représentants de la société en question à un moment donné, ainsi qu' avec les actionnaires bien entendu. Il me paraît donc inopportun de critiquer ce mode de rénumération quand tout le monde est finalement d' accord.

Nous sommes d' accord, mais encore une fois, comprenez vous que cela puisse " choquer " l' opinion publique ?

A ce moment là tout est choquant. Je trouve personnellement plus choquant les sommes astromiques déboursées pour se payer un joueur de foot ou une star de cinéma. Rien de justifie de telles dérives. Qu' apportent un joueur de foot ou une star de cinéma pour la société ? Franchement rien du tout. Après d' un point de vue économique, indirectement, cela peut en effet rapporter du profit, et donc créer de la richesse, comme le font les TRADERS.

Revenons justement au bonus. Que représentent-ils vraiment ?

Soyons très clair là dessus, car on entend vraiment n' importe quoi en ce moment. Les bonus correspondent à une récompense suite à de bons résultats fournis. Une personne qui n' est pas capable de dégager du " cash " pour son employeur, ne touche pas le moindre bonus. Il semble qu' il y ait vraiment un énorme malentendu à ce propos. Les " gens " pensent en effet que nous touchons des bonus quoiqu' il advienne. C' est évidemment faux. Les bonus ne sont en aucun cas des parachutes dorés. Il faut bien faire la distinction.

Certains, nombreux, trouvent effarant, que de " jeunes merdeux " comme ils disent, puissent toucher des sommes aussi astromiques en tant que TRADER, que leur répondez vous ?

Que voulez vous que je vous dise. Je ne vais en tout cas pas pleurer. Mais si cela peut rassurer certains, tous les TRADERS ne gagnent pas des millions. Il y a des TRADERS qui ne touchent " que " 4 ou 5000 euros par mois.

On vous trouve " arrogant ", à la limite du détestable, pourquoi tant de " haine " à votre avis ?

Là vous parlez d' un phénomène bien français. M' étant expatrié depuis pas mal de temps, je ne ressens pas les choses de la même manière ici.

Même dans des pays comme la Grande-Bretagne, pourtant libéraux, la " grogne " du " peuple " a été bien présente. Ce n' est pas la même chose en Suisse ?

Probablement, mais c' est plus sous-jacent.

Oui, donc dangereux non ?

La capacité de révolte reste quand même limitée, ici comme ailleurs.

Les lecteurs ne le voient pas, mais vous dites cela avec une pointe d' arrogance, et un sourire carnassier, une vraie marque de fabrique des TRADERS ?

( Eclat de rire ) Oui peut-être...

Vous ne cherchez pas vraiment à vous faire des " copains " donc ?

Pas vraiment non.

N' y a t' il pas un risque à rester enfermer dans une bulle de cette manière ? La vie c' est quand même-aussi-s' ouvrir aux autres non ?

Je n' en ressens pas particulièrement le besoin. Et vous savez, ce sont toujours les mêmes qui font le premier pas. Si je vais au camping du coin, ce sont les autres qui vont me rejeter, et non ma personne, donc au bout d' un moment ça va bien comme ça.

Vous pensez faire partie d' un autre monde ?

Nous faisons partie d' un autre monde. L' échelle de valeur n' est pas la même. Un TRADER peut  gagner en une seule séance ce que peut gagner un cadre en une année. Tout est là.

Personnellement combien gagnez vous ?

En 2008, j' ai gagné en moyenne environ 230 000 francs suisses par mois, fixe et bonus compris bien entendu.

Vous dites cela dans la plus totale décontraction, comme si c' était normale. Comprenez vous que cela puisse choquer ceux qui vont vous lire ?

Moi je trouve cela parfaitement normal. Nos bonus n' ont rien d' indécents. Cette rénumération correspond aux performances fournies par ma personne. Performances qui ont beaucoup rapporté à mon employeur. Cet argent je ne l' ai pas volé. Je pense donc le mériter totalement.

Gagner 150 000 euros par mois, pendant que certaient n' arrivent pas à boucler leur fin de mois, n' est ce pas cela l' indécence ?

Ce n' est pas moi qui est fait le système. A ce moment là, quand un chanteur, un footballeur, ou un acteur gagne de l' argent, il faut alors aussi crier au scandale. Pour le reste, il faut s' adresser aux politiques. Ce sont eux, et uniquement eux qui créent la précarité en autorisant par exemple le travail dominical. Et n' oublions pas que nous ne sommes pas à ce niveau par hasard. Nous avons fait des études, et ne comptons pas nos heures. Pour le reste, c' est la juste récompense de nos compétences. Je ne vois vraiment pas où est le problème.

SARKOZY, pour ne citer que lui, a un " énorme " problème avec vous, comment l' expliquez vous ?

Tout le monde connait l' histoire. SARKOZY avait été invité par la direction d' une grande banque française à visiter sa salle des marchés. La direction, tout fière, a alors notamment évoqué les rénumérations des TRADERS, en évoquant une fourchette de quelques milliers d' euros à plusieurs millions. SARKOZY a alors vu rouge. Que des " merdeux " touchent des salaires aussi significatifs lui est complètement resté en travers de la gorge. Si ce n' est pas de jalousie, dites moi ce que c' est.

Aimez vous votre métier ?

C' est une véritable passion. Oui j' aime mon métier.

Dites vous encore que vous êtes TRADER en société ?

On m' a fortement conseillé d' éviter, et après une petite résistance, j' ai effectivement admis qu' il n' était pas forcément utile de l' afficher.

Parmi les commentaires des TRADERS interviewés ici, de nombreux propos étaient injurieux à votre endroit. La " haine " est palpable. Trouvez vous cela démesuré ?

Assurément, et inquiétant de plus. Mais cela ne m' étonne pas vraiment, dans la mesure où certains, tels les politiques par exemple, soufflent sur les braises.

On parle également souvent de votre égo totalement surdimensionné, qu' en est t-il ?

Il s' agit d' un cliché. Nous sommes des gens normaux.

Avec des salaires pas vraiment normaux non ?

Nos salaires sont en rapport avec nos compétences et nos performances.

Que faites vous du partage des richesses ?

Je m' y emploie chaque année en faisant un gros chèque au fisc, et ne suis toujours pas convaincu qu' il soit bien utilisé.

La polèmique du moment n' a donc pas lieu d' être selon vous ?

L' été, il n' y a pas grand chose à " gratter " pour les journalistes, et tout ce qui à un rapport avec l' argent les excite. Cette polèmique est ridicule et n' a donc effectivement pas lieu d' être.

Le monde n' a pas changé selon vous ?

Le monde évolue en permanence, mais ne change pas vraiment. L' être humain reste ce qu' il est.

Assumez vous votre statut de "requin " ?

Parfaitement, et comme vous dites, c' est une véritable marque de fabrique. Nous l' assumons totalement et ce n' est pas grave si cela peut en déranger certains.

Peut-on changer le monde selon vous ?

Nous allons être de plus en plus nombreux sur cette bonne vieille planète terre. C' est mathématique que de nombreux individus vont restés sur le carreau. C' est mathématique et fatal.

Peut-on " moraliser " le capitalisme ?

Désolé, mais je ne comprends pas cette question.

Etes vous choqué par certaines choses dans notre société actuelle ?

Choqué est peut-être un grand mot, mais je trouve que certaines choses ne sont pas vraiment normales.

Comme  ?

Par exemple : faire travailler les gens le dimanche, alors qu' on sait bien que le secteur de la grande distribution et du commerce à une forte tendance à sous-payer son personnel. Vous noterez que c' est une " belle " idée politique encore une fois. C' est cela la vraie honte. Payer des gens au smic, en sachant que la moindre studette est à 400 euros, c' est cela la honte absolue.

On vous accuse de tous les maux, et justement d' avoir créer la crise économique et sociale.

Les seuls responsables sont les politiques. Mais seulement, ces " gens " sont des lâches absolus qui ne veulent aucunement admettre les erreurs monstrueuses qu' ils font depuis des siècles. Ce sont eux seuls les responsables. Personne ne peut dire le contraire.

Sommes nous dans une société du : " marche ou crève " ?

Exactement.

A ce " jeu " là, les faibles crèvent non ?

Oui, mais c' est la nature comme le disait justement un de mes collègues ici même ( Charles Goussard, TRADER : " rien n' a changé, fort heureusement..." ) Personne n' a les moyens de refaire le monde.

Les moyens ou l' envie ?

Les deux. Il y aura toujours des gagnants, et donc des perdants.

Les TRADERS roulent souvent dans de superbes voitures de sport, que pensez vous de la pollution ?

Soyons clair, une voiture de sport fait beaucoup moins de kilomètres chaque année que la voiture de monsieur " tout le monde ", donc mathématiquement, elle pollue beaucoup moins. De plus, les constructeurs de voitures de sport ont fait des progrès considérables en la matière. Ces dernières n' ont jamais aussi peu pollué.

Mais au niveau mondial, que peut-on faire pour la planète ?

Il faudrait déjà s' occuper des pays qui sont réellement pollués au lieu de " balancer " des taxes dans des pays développés où la pollution est loin d' être problèmatique. Allez faire un tour en Inde, à Mexico, ou en amérique du sud, c' est là qu' est l' urgence, et pas ailleurs. La pollution dans ces pays est un stade particulièrement avancée mais tout le monde s' en"  tape ". Mais tout le monde sait bien que c' est chacun pour soi. Les pays riches se moquent éperdument de la pollution à Mexico par exemple. Ceux qui parlent feraient mieux de se bouger un peu et d' aller voir un peu ce qui se passe de dramatique à travers le monde.

Le débat avance, il n' y a pas que l' argent qui vous intéresse

Nous ne passons pas nos vies à sortir nos FERRARI et à se regarder dans notre miroir. Nous sommes également capables de raisonner sur ce qui se passe en général.

Quelle est l' origine de cette crise selon vous ?

Le problème est politique avant tout. Certains politiques, tel BILL CLINTON, pour ne pas le citer, ont décidé un beau jour que les gens à revenus modestes, devaient aussi avoir la possibilité de devenir des...capitalistes, à savoir des propriétaires. Sur le papier, ne lui jetons cependant pas la pierre, l' idée était plutôt " noble ". Mais la réalité est toujours plus forte que tout, et ce fût la catastrophe que l' on connait actuellement.

Pourquoi cela ne marche jamais ?

En Bourse, on a coutume de dire que " les arbres ne montent jamais jusqu' au ciel ". Pour l' immobilier c' est la même histoire. Les " gens ", et les politiques surtout, pensent-fort naivement-que l' immobilier ne peut que monter, et que les propriétaires, aussi modestes soient-ils au départ, ne peuvent donc que s' enrichir au fil du temps, en faisant donc marcher la machine " consommation " qui reste le moteur essentiel de l' économie dans de nombreux pays.

Un " propriétaire " consomme donc plus qu' un " locataire " à revenus similaires ?

Exactement. Au fil du temps, sur le papier tout du moins, un propriétaire d' un bien immobilier à l' impression de s' enrichir chaque jour un peu plus quand tout va bien. Il consomme donc plus. Pour le politique c' est donc le top. Mais quand tout va mal, c' est évidemment l' inverse. Le " propriétaire " ne consomme plus car il s' appauvrit de jour en jour. Ce système, que SARKOZY voulait d' ailleurs mettre en place, ne fonctionne jamais. L' Espagne, qui a tout basé sur cette théorie " fumeuse " est aujourd' hui au plus mal. Ce système ne fonctionne jamais car, comme toute chose, l' immobilier est soumis à des cycles de croissance et décroissance classiques.

Comment faire pour pallier à ce problème alors ?

Sur le papier ? C' est tout simple. Il " suffit " d' augmenter les revenus afin que les ménages modestes puissent devenir... moins modestes, et donc devenir propriétaires sans se mettre en danger. Le vrai problème est là. Les politiques ont mis en place ce plan de " subprimes " car de nombreux ménages n' avaient évidemment pas les moyens car le système de fond fait que leurs revenus respectifs restent faibles. Le problème majeur est là et pas ailleurs. On ne peut pas inciter une caissière sous-payée à devenir propriétaire sur le seul espoir que la hausse de l' immobilier va lui permettre de combler la faiblesse de ses revenus. Cela ne marche pas, car encore une fois, l' évolution de l' immobilier répond à des cycles classiques de hausse et de baisse.

Les établissements prêteurs, donc les banques, ont quand même profité de ce système boîteux non ?

Bien sûr. Mais à la base le problème reste politique. Il fallait mettre des garde-fous pour ne pas que la machine de s' emballe et que les banques ne " proposent " pas des prêts à taux variable et totalement excessif au regard du profil à risques des intéressés. Si demain vous prêtez de l' argent à votre voisin à un taux variable de 40 % et qu' il accepte, rien ne vous en empêche. Il n' y a aucune loi qui limite les taux d' intérêt d' un crédit. On voit d' ailleurs bien à ce propos les dérives des organismes financiers ( qui appartiennent aux grandes banques ) qui n' hésitent pas à proposer des taux de crédit à 15, 20 %, voir même plus, à des populations à revenus modestes. Ce n' est pas le TRADER qui va demander un crédit à 20 %, mais bien la caissière du coin.

Les TRADERS ne sont donc pas responsables de la crise actuelle ?

Il faut une fois pour toutes arrêter avec ce vieux fantasme. Nous ne " tuons " pas les marchés. Ils s' auto-détruisent eux mêmes lorsque les mauvaises décisions ont été prises auparavant. Un marché ne " dégueule " pas quand l' économie tourne bien, tout comme un marché ne monte pas aux arbres quand l' économie est au tapis. Il n' y a jamais de hasard dans la vie. Après, à la manière des politiques qui ne prennent jamais leurs responsabilités, on peut toujours essayer de casser le thermomètre. Mais cela ne changera évidemment rien à l' état du malade. Bien au contraire.

 "Cracher " sur les TRADERS, ne serait donc qu' une stratégie politique destiné à calmer le " bon peuple " ?

Exactement. Notre image sulfureuse facilite bien les choses pour les politiques. De plus nous sommes une minorité. Il n' y a pas de voix à gratter de notre côté.

Avouez quand même que vous ne faites rien pour vous " racheter " une conduite

Oui, peut être. Nous sommes là pour faire de l' argent, et il est peu probable que nous puissions changer notre image dans un monde qui crache sur l' argent, mais qui-paradoxalement-en rêve...

Ce sera le mot de la fin. Merci à vous.

C' est moi qui vous remercie.



Si vous aussi, vous être un acteur du secteur de la Finance, et que vous avez des choses à dire, contactez nous !

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Amandine Rochet, gérante de fortune


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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:46
Le titre RENAULT est toujours en phase de retracement comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessous. Cette phase est normale, et même plutôt saine après la superbe performance du 3 août dernier. Le titre " respire " en effet avant un probable redémarrage prochainement. Les retardataires peuvent donc envisager de prendre le train en route. C' est pourquoi il faut surveiller le titre.

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